Mon travail tourne autour de deux axes, le design carton et la calligraphie associée à la gravure. Ici nous parlerons du deuxième axe. Depuis toute petite je suis attirée par la pratique artistique, j’ai essayé différentes techniques, j’ai notamment pratiqué la peinture acrylique pendant des années. Plus tard, lors d’un stage je découvre la calligraphie, puis la gravure, et je me suis souvenue d’un alphabet, code secret, que j’avais inventée ado, dès lors, c’était évident, j’ai développé un travail plastique autour de l’écriture.
Mon atelier se situe à Montluçon, en Auvergne, une salle dédiée à l’exposition de mon travail, mais aussi parfois de celui d’autres artistes en affinité avec mon univers, et l’atelier, attenant, dans lequel tout s’expérimente et qui permet aussi d’accueillir des élèves pour des cours de calligraphies latines ou de gravure.
Au départ, j’ai obtenu un diplôme d’architecte d’intérieur délivré par les Beaux Arts de Tours, puis j’ai passé un CAP menuiserie, et enfin je me suis formée à la calligraphie et à la gravure.
Mes sources d’inspiration premières sont essentiellement liées à l’écriture, son histoire, ses différentes évolutions qui me fascinent. Mes premiers travaux en découlaient directement. Plus récemment, mes recherches accentuent plus le geste, le mouvement du trait sur la feuille, lisible ou pas.
Ensuite, viennent les collaborations notamment avec Yann Caudal, écrivain pour qui j’ai réalisé une série de monotypes pour l’illustration de son livre Fréquences féminines (éditions Noir pérylène), et avec ma sœur qui est poète, et qui m’a permis d’illustrer 3 de ses livres, Alphabet Gourmand, De l’avis des fleurs et Espace terre.
Je me suis adaptée à chaque thématique. En ce moment, nous finalisons un projet sur le Minotaure qui sera conté lors d’un festival pour enfants cet été. Un nouveau projet se profile sur le vin et les femmes.
Je travaille beaucoup avec des outils et des papiers de récupération. Pour les outils d’écriture, on peut citer le carton, les boîtes de soda pour les cola-pen, le bambou pour les calames entre autres, j’expérimente tout. Une partie des supports papiers proviennent de vide imprimeries, mais aussi quand je recherche un beau support final qui convienne à la fois à la calligraphie et à la gravure, je prends les papiers artisanaux du Moulin du Got par exemple, ou des vélins d’Arches.
Je propose, pour les expositions ou des recueils / livres d’artistes, des séries autour d’une thématique, l’écriture, la mythologie, la nature et aussi la science-fiction. Je peux aussi répondre à une commande précise, calligraphiée pour un texte, une lettrine sur mesure, ou gravée pour un cadeau ou faire-part de naissance par exemple. Un client peut prendre contact avec moi par le biais de mon site, de facebook ou instagram, il peut aussi venir directement dans mon atelier qui possède une partie galerie, s’il est en proximité.
Dans ce carnet du confinement, j’ai délayé l’exercice de style autour de nouvelles recherches, et l’axe se décale, vers plus de liberté et de lumière. J’approfondis le sillon du geste calligraphique, écrit, tracé, voire dessiné. D’un côté, j’expérimente le geste avec toutes sortes d’outils du calligraphe, classiques ou récupérés : plume, tire-ligne, colapen, dreaming dogs, cagette, automatic pen, bouchon de liège, paralell pen, carton, capsule, etc… Et de l’autre, je les transpose en linogravure, sur des plaques de différentes tailles.
Signes abstraits ou inventés, symboles magiques, runes linogravées imprimées sur de grands gestes calligraphiques colorés et tracés au carton, chiffres en spirale, compositions variées sur le thème de l’écrit, mélanges de civilisations et d’influences, entre autres, jusqu’au clin d’œil typographique, parfois, au retour à l’atelier.
Cette parenthèse a permis de relier l’avant et l’après, de progresser dans la pratique et d’affiner un nouveau style à la croisée de tout ce qui a nourri mon inspiration au fil du temps. La majorité de ces essais ne font pas sens, c’est-à-dire qu’ils ne se lisent pas, sauf pour certains, notamment le discours du Chef Seattle (1854), écho sensible en cet espace suspendu et la citation d’Albert Einstein adaptée très librement en tifinagh : « il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. »
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